PATRIMOINE NORMAND

Château de Gaillon :

une authentique « Renaissance »

Bien sûr le jeu de mot est facile. Mais c’est pourtant une véritable renaissance que va connaître le château de Gaillon (Eure) propriété de l’État. Une vaste et longue restauration est en cours. Pilotée par la communauté d’agglomération Seine-Eure en partenariat avec l’État, la région Normandie et le département de l’Eure, elle a pour grande ambition de redonner vie à cet ensemble unique en France. Par ses dons et collectes, la Fondation du patrimoine a décidé de participer fortement à cette belle aventure.

Château de Gaillon. L’archevêque Georges d’Amboise s’est inspiré de la Renaissance italienne pour réaliser son « palais italien ». (© Fondation du patrimoine)

Château de Gaillon. L’archevêque Georges d’Amboise s’est inspiré de la Renaissance italienne pour réaliser son « palais italien ». (© Fondation du patrimoine)

Mis à jour le 4 novembre 2025 à 12:48 Par
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Avec une vue dominante sur la vallée de la Seine, c’est sur une position stratégique que furent construites, à partir de 1200 (le château est attesté par un texte dès 1025 et a pu être bâti pour protéger le duché de Normandie), les bases du château de Gaillon. En 1262, l’archevêque de Rouen, Eudes Rigaud, « obtient » le château du roi Louis IX. Le site devient alors la propriété des archevêques de Rouen et leur résidence d’été.

Du « palais italien » au centre de détention

Le château est embelli par Guillaume d’Estouteville entre 1454 et 1464 ; l’archevêque Georges d’Amboise fait ensuite réaliser d’importants travaux jusqu’en 1510. Il s’inspire de la Renaissance italienne pour rompre avec les conventions architecturales de l’époque et réaliser son « palais italien ». Pour cela, il fait appel aux architectes du Val de Loire entre 1502 et 1506, puis à de nombreux artistes rouennais et italiens. Le château de Gaillon devient le premier château Renaissance français. C’est d’ailleurs sur ce chantier que les premiers transferts de compétences se font et que les Compagnons français, appréhendant un tout nouveau registre décoratif issu de l’Antiquité, contribueront à la construction des châteaux de la Renaissance.

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