PATRIMOINE NORMAND

Lillebonne

Le forum et les thermes publics

Au XIXe siècle, Juliobona (Lillebonne) va donner à l’archéologie française deux de ses plus belles découvertes, la statue en bronze doré d’Apollon et la mosaïque de la chasse aux cerfs. Mais, c’est le théâtre qui constitue le vestige le plus emblématique de son lointain passé gallo-romain, et c’est surtout le seul visible. Pourtant, depuis plusieurs décennies, les découvertes n’ont pas manqué ! C’est leur analyse qui nous a permis de mettre en évidence deux autres monuments, dont la découverte n’est pas moins essentielle pour la connaissance de la capitale des Calètes : les thermes publics de la rue Edmond-Pigoreau et le forum au sud de la place Sadi-Carnot.

Place Sadi-Carnot, à Lillebonne : sous l’esplanade moderne, les vestiges du forum de Juliobona, révélés par l’archéologie préventive. (© Rodolphe Corbin)

Place Sadi-Carnot, à Lillebonne : sous l’esplanade moderne, les vestiges du forum de Juliobona, révélés par l’archéologie préventive. (© Rodolphe Corbin)

Mis à jour le 15 novembre 2025 à 21:48 Par
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Juliobona, capitale gallo-romaine de la cité des Calètes ! Tout commence avec le comte de Caylus, membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, lorsque celui-ci fait paraître, entre 1752 et 1767, le Recueil d’antiquités égyptiennes, étrusques, grecques et romaines. En identifiant, à Lillebonne, un théâtre, il donne une réalité tangible à ce qui n’était alors qu’un nom, Juliobona, dans la province de Lyonnaise, connue par les seules mentions de Ptolémée et des itinéraires antiques (itinéraire d’Antonin et table de Peutinger).

Avec François Rever, dans les premières décennies du XIXe siècle, c’est, après le sauvetage du théâtre menacé de destruction, le début des fouilles archéologiques qui se poursuivent encore de nos jours. Deux découvertes majeures mettront en lumière la richesse archéologique de la petite ville de Seine-Maritime. La première est celle d’une statue de bronze doré, haute de 1,94 m, figurant Apollon, en 1823. De tradition grecque par sa posture et ses proportions, elle aurait été réalisée par un atelier lyonnais au IIe siècle. Le retentissement de la découverte est tel que la statue sera exposée, dès 1853, au département des Antiquités grecques, étrusques et romaines du musée du Louvre, où l’on peut toujours l’admirer.

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