L’architecture à pans de bois dans le pays d’Auge
Le patrimoine normand à pans de bois ne saurait se réduire à l’image bucolique de la petite chaumière à colombages, plantée dans un pré parmi les pommiers et les vaches. Il suffit pour s’en convaincre de partir à la découverte des maisons à encorbellement et des anciennes échoppes qui émaillent Pont-l’Évêque, Lisieux ou Orbec, des manoirs prestigieux qui parsèment la campagne augeronne, ou encore des villas balnéaires de style « néo- normand » qui jalonnent la Côte Fleurie. Rural ou urbain, modeste ou ostentatoire, multiséculaire ou presque contemporain, le bâti à pans de bois est d’une extraordinaire diversité dans le pays d’Auge.
Manoir de Coupesarte, à Mézidon-Vallée-d’Auge. (© Stéphane William Gondoin)
L’architecture traditionnelle en bois et en terre est une composante majeure des paysages augerons. Elle témoigne de savoir-faire ancestraux qui ont été transmis de génération en génération depuis des temps immémoriaux. Il est de coutume d’attribuer une origine scandinave à la maison normande à pans de bois et de voir dans les conquérants venus du nord d’habiles charpentiers de marine reconvertis dans le bâti. Mais c’est bien au-delà de l’époque viking qu’il faut regarder pour trouver les prémices de l’art de bâtir en bois et en terre. En effet, les habitations néolithiques des premiers agriculteurs-éleveurs ressemblent déjà beaucoup aux maisons à pans de bois dans lesquelles vivent encore bon nombre de paysans normands dans les années 1950. Leurs murs sont faits de troncs d’arbres composant une structure poteaux-poutres, dont les vides sont comblés par un treillis de branchages recouvert d’une couche de terre argileuse. Le toit, en paille de céréales ou en roseaux, descend très bas et déborde largement pour protéger les murs des intempéries. Ainsi, il y a plusieurs millénaires, les fondamentaux de l’architecture à pans de bois sont déjà maîtrisés.
Une architecture de pierre, de bois et de terre
L’adage populaire affirme qu’une maison à pans de bois doit avoir « de bonnes bottes et un bon chapeau », comprendre un soubassement maçonné qui préserve la construction des remontés d’humidité et un toit débordant qui protège efficacement les murs de la pluie.
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