La commanderie de Courval
À l’aube d’une renaissance
Nichée au cœur du Bocage virois, l’ancienne commanderie templière de Courval s’apprête à entrer de plain-pied dans le troisième millénaire, après une longue période de sommeil et d’oubli. Guilleaume et Virginie Van Torhoudt l’ont achetée en novembre 2021 et entendent offrir une nouvelle vie à cette vieille dame qui a connu bien des vicissitudes.

« Les gens d’ici sont très attachés à ce site sans forcément bien connaître son histoire, explique Guilleaume Van Torhoudt. Ils savent qu’il s’agit de la plus ancienne ferme de ce secteur et ils en ressentent une certaine fierté. On venait là auparavant faire des photos pour les grands événements de l’existence, des mariages par exemple, et chacun a au moins un souvenir qui le relie à elle. Nous avons compris ce qu’elle représentait dans le cœur des habitants du Bocage lorsque nous l’avons ouverte pour la première fois au public en 2022, à l’occasion des Journées européennes du patrimoine : cinq cents visiteurs, curieux de nous rencontrer et d’en apprendre davantage sur notre projet. » Et quel projet !
Une chapelle comme point de repère
Mais avant de parler de l’avenir, évoquons le passé. Nous ignorons tout des conditions exactes de la fondation de la commanderie de Courval. On présume néanmoins que les seigneurs de Vassy n’y sont pas étrangers, dans la seconde moitié du XIIe siècle. Comme l’explique fort bien Michel Miguet, certains détails architecturaux de la chapelle permettent en effet d’établir une fourchette chronologique : « Les deux travées orientales, les plus anciennes, possèdent des murs épais, des fenêtres étroites, en plein cintre, ne présentant qu’un très faible ébrasement vers l’extérieur, des contreforts plats sans retraites, caractéristiques d’une construction du XIIe siècle. […] Il convient donc de placer la fondation de la commanderie de Courval entre 1145, date de la bulle Militia Dei par laquelle la papauté renouvelle l’autorisation déjà accordée aux Templiers en 1139, de construire des oratoires privés, et 1180 environ, ce terminus ante quem s’imposant pour des raisons de style. »
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