L’alcool masqué
Ou le calvados en littérature…
Dissimulé par la locution eau-de-vie de cidre, les pratiques du trou normand, du gloria et du champoreau ou l’abréviation calva, le calvados n’a pourtant pas à rougir de son nom…
Le calvados en littérature. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)
Eau-de-vie de cidre et non eau-de-vie de pomme, le calvados ne put être nommé la « pomme » comme le fut le spiritueux issu de la prune. Écartelé entre des noms de circonscriptions rurales : calvados du « Pays d’Auge », « domfrontais » ou de « l’Avranchin » et le nom d’un département, aurait-il gagné en notoriété à s’appeler le « Caen » ?
Trois dates sont à connaître avant d’examiner la fortune littéraire de l’appellation « eau-de-vie de cidre ». Gilles Picot, sieur de Gouberville (Manche) serait le premier à avoir distillé de l’eau-de-vie de cidre en l’an 1553. Cependant, Marcel Roupsard qui vient de retranscrire son livre de raison1 précise : « Ce maître d’un verger de pommiers et féru de nouvelles greffes évoque bien la distillation d’eau-de-vie dans son journal qui court de 1549 à 1562 mais jamais de cidre. Peut-être en a-t-il distillé mais plus sûrement les baies fermentées de l’aubépine, du vin et des roses de Damas puisqu’il vante les vertus antiseptiques de l’eau de Damas. » Le vin d’aubépine est effectivement un régulateur cardiaque et l’eau de Damas, un parfum et un condiment d’exception.
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