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Du néant à la « Capitale de Basse-Normandie »

Voilà plusieurs années maintenant que nous attendons cet événement : en ce printemps et cet été 2025, une pluie de manifestations vont attirer sur Caen les yeux de toute une région ; mieux, de tout un pays. La préfecture du Calvados s’apprête en effet à célébrer en grande pompe ses mille ans… Mais les mille ans de quoi, au fait ? De sa naissance ? Certainement pas… Retour dans un passé lointain et explications.

Le 20 mars dernier, Caen a lancé les célébrations de son millénaire, avec la projection d’une fresque animée monumentale sur les remparts du château.
Le 20 mars dernier, Caen a lancé les célébrations de son millénaire, avec la projection d’une fresque animée monumentale sur les remparts du château. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand­­­­)
Publié le 4 avril 2025 à 16:04
Mis à jour le 5 octobre 2025 à 19:37
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Au XVIIe siècle, Caen est présentée comme une « ville considérable, Capitale de Basse-Normandie, située dans une belle Campagne sur la rivière d’Orne, à trois lieues de la Mer Oceane ». La cité n’est pourtant pas, loin s’en faut, l’une des plus anciennes de Normandie, ni même de l’actuel département du Calvados. Bayeux, l’antique Augustodurum, remonte probablement à l’époque augustéenne (27 av. J.-C. – 14 apr. J.-C.). La naissance de Noviomagus, Lisieux, nous emmène au moins au Ier siècle de notre ère. Signe de leur importance, ces deux agglomérations deviendront d’ailleurs des sièges d’évêchés, au temps de la christianisation de la province romaine de Lyonnaise seconde (à peu près la Normandie actuelle). N’apparaissant dans les sources écrites qu’au XIe siècle, Caen s’imposera pourtant comme le deuxième foyer urbain du duché de Normandie, derrière Rouen, puis comme la grande ville de l’ouest du royaume de France, entre Seine et Bretagne.

De Cadon à Caen

Dans divers actes du XIe siècle, tous rédigés en latin, Caen apparaît sous des formes multiples, en un temps où l’orthographe des noms propres n’est pas fixée : Cadon, Cadomum, Cadumus, Cathim, Cathumus, Cathomum… Vers 1155, dans le Roman de Rou du clerc jersiais Wace, rédigé cette fois en langue anglo-normande – un dialecte roman –, on lit des occurrences beaucoup plus proches ou identiques à celle que connaissons aujourd’hui : Chaem, Chaam, Caem, Caan, et donc déjà Caen. Pour l’observateur moderne, il est étonnant, voire amusant, de constater de telles variations sous la plume d’un même auteur ; elles sont pourtant monnaie courante à l’époque.

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