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Articles Briga – Une ville antique enfouie en forêt d’Eu

Briga

Une ville antique enfouie en forêt d’Eu

Située sur le territoire de la ville d’Eu, l’agglomération antique de Briga refait progressivement surface. Aux confins méridionaux de la Gaule Belgique, elle s’étendait sur plus de 68 hectares, dominant l’estuaire de la Bresle durant les premiers siècles de notre ère. De son essor sous l’Empire romain à son abandon au IVe siècle, elle témoigne d’un passé prestigieux. Temples, basilique, salle du conseil, place publique, thermes, théâtres… Les vestiges exhumés au fil de ces deux derniers siècles ainsi que les campagnes de prospection révèlent l’ampleur de la ville. Celle-ci assurait vraisemblablement un rôle administratif central au sein du pagus Catuslou(), subdivision de la civitas Bellovacorum. Aujourd’hui, entre préservation et mise en valeur, quel avenir pour ce site exceptionnel ?

Au cœur de la forêt d’Eu, au sommet du plateau de Beaumont et dominant la ville d’Eu, les ruines de monuments et d’habitations gallo-romains rappellent l’existence de la ville de Briga. (© Alexandre Bouloumou)
Au cœur de la forêt d’Eu, au sommet du plateau de Beaumont et dominant la ville d’Eu, les ruines de monuments et d’habitations gallo-romains rappellent l’existence de la ville de Briga. (© Alexandre Bouloumou)
Publié le 3 avril 2025 à 22:03
Mis à jour le 5 octobre 2025 à 21:32
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La recherche archéologique dans le nord de la Seine-Maritime

L’archéologie raisonnée dans le nord de la Seine-Maritime prend ses racines au tournant du XIXe siècle. En 1820-1821, Louis Estancelin entreprit de courtes explorations archéologiques après la découverte, quarante ans plus tôt, de puissantes maçonneries lors du percement d’une route au lieu-dit du Bois-l’Abbé. À la suite de ces interventions, il interprète ces vestiges comme un temple et un amphithéâtre.

L’abbé Cochet, entre autres, initiateur d’un premier répertoire archéologique de la Seine-Inférieure, interviendra à Briga en 1872 avec son collaborateur, Paul-Henri Cahingt. Ces fouilles ont surtout été axées sur le temple et « l’amphithéâtre », réinterprété comme un théâtre. Après la mort, en 1875, de celui qui est considéré comme le père de l’archéologie de Haute-Normandie, ce dynamisme s’estompera dans un contexte bouleversé politiquement et militairement.

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