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Histoire du textile à Bernay

Du marché à l’usine

Des frocs (draps de laine) aux toiles et aux rubans, la ville de Bernay a toujours cultivé un savoir-faire textile, partie prenante du développement d’une économie locale prospère. À l’occasion du millénaire de son marché, le musée des Beaux-Arts réalise, en partenariat avec le service du patrimoine, une exposition « Sapés comme Bernay ! Une histoire du vêtement », qui éclaire un pan méconnu de la vie quotidienne et économique.

L’exposition du musée de Bernay s’intéresse à l'activité textile, dont témoignent les cartes postales anciennes. Ici, un grand magasin de confection de la rue Thiers, au centre-ville. (© Coll. Gilles Marié)
L’exposition du musée de Bernay s’intéresse à l'activité textile, dont témoignent les cartes postales anciennes. Ici, un grand magasin de confection de la rue Thiers, au centre-ville. (© Coll. Gilles Marié).
Publié le 4 avril 2025 à 20:34
Mis à jour le 15 octobre 2025 à 03:12
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Les hauts et les bas d’une activité textile

Le chartrier de l’abbaye de Fécamp, étudié par Mickaël Bloche, ancien directeur des Archives de Seine-Maritime, comporte la copie d’une charte de Richard II, duc de Normandie, autorisant en 1025 la tenue de marchés hebdomadaires et de foires annuelles à Bernay, au bénéfice des moines de l’abbaye bénédictine. Mille ans plus tard, le marché du samedi reste un rendez-vous incontournable. La foire fleurie, aux Rameaux, de retour au centre-ville depuis le printemps 2023, perpétue, elle aussi, cette tradition d’échanges et de rencontres.

Dès l’époque médiévale, Bernay se spécialise dans la fabrication de draps de laine de grande qualité, les frocs, étendus notamment contre les façades des maisons. La production décline à partir du XVIIIe siècle, en raison de la concurrence d’autres cités drapières (Elbeuf, Louviers) et d’un manque d’investissements. À la fin du XVIIIe siècle, le froc est supplanté par la toile de lin, la cretonne. Le marché, qui intègre également la production de chanvre et de coton importés d’Amérique depuis le port du Havre, est prometteur, mais l’activité décline à son tour. La production textile est enfin relancée par l’essor de la rubanerie dans l’ensemble du Lieuvin, ou encore par le développement de la méthode Berthollet qui voit émerger une nouvelle activité économique, la blanchisserie, non sans conflits de voisinage entre usines. Ces dernières sont d’ailleurs reléguées en périphérie de la ville, sur la paroisse de la Couture, arrosée par la Charentonne.

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