Cavelier de La Salle
Le Normand de l’Amérique française
Si, de nos jours, notre Terre nous semble bien petite perdue dans l’immensité de l’univers, elle reste au XVIIe siècle un vaste espace à explorer et à conquérir. L’esprit d’aventure et la soif de découverte poussent des Européens à s’engager dans des expéditions au long cours qui les entraînent vers des contrées inconnues. Le Normand René-Robert Cavelier de La Salle appartient à ce cercle d’audacieux et passera à la postérité comme l’homme qui offrit une immense partie de l’Amérique du Nord au Roi-Soleil.

Robert naît à Rouen sans doute le 21 novembre 1643. Dans le registre des baptêmes de la paroisse de Saint-Herbland, église située à deux pas de la cathédrale, il apparaît le lendemain comme « fils d’honorable homme Jean Cavelier et de Catherine Gest ». Son père exerce la profession de « grossier mercier », c’est-à-dire de négociant en gros spécialisé dans les tissus. Son oncle, Henri Cavelier, pratique la même activité, mais il arme par ailleurs des navires à destination de ce que l’on appelle en ce temps la « Nouvelle-France », colonie implantée autour du vaste estuaire du fleuve Saint-Laurent, au Canada. De là, peut-être, le goût que développera le jeune homme pour les voyages.
Ennui chez les jésuites
On ne sait strictement rien des premières années de la vie de Robert. Il a au moins deux frères (Jean et Nicolas) et une sœur (Catherine). Vers l’âge de 9 ou 10 ans environ, comme ses illustres prédécesseurs rouennais Pierre et Thomas Corneille, il entre au collège de Bourbon (actuel lycée Pierre-Corneille), où l’éducation est assurée par les jésuites. Il reçoit là des bases intellectuelles solides, avant d’entrer en 1658 au noviciat de la Compagnie de Jésus de Paris. De grande taille, il affiche une santé de fer, un plein de vigueur et une fierté à toute épreuve. Il est néanmoins impressionnable, têtu, dominateur et colérique. Bref, une sacré nature !
Accèdez à l'article complet et plus encore
Pour lire cet article publié dans Patrimoine Normand n°134 en intégralité, vous pouvez acheter le numéro en version papier ou numérique.
Abonnement : en vous abonnant, vous recevrez les prochains numéros en version papier directement chez vous.
VOUS AIMEREZ AUSSI

L’atelier Giordani – Des restaurateurs dans l’ombre des artisans d’hier
Publié le 9 septembre 2025

Le cécilium, un instrument original et unique
Publié le 16 septembre 2025

Le marché de Buchy – De bois et de plume
Publié le 5 octobre 2025

La Cité de Limes – Un site archéologique menacé par l’érosion côtière
Publié le 5 octobre 2025

Étienne Fossey, dernier pêcheur à la corde de Cherbourg
Publié le 6 octobre 2025
Abonnez vous au magazine !
Tarifs valables pour la France métropolitaine