Le Tour de France à Caen, Anquetil à Rouen

Lors des deux premières éditions de cette course mythique, en 1903 et 1904, le Tour de France est plutôt le tour des grandes villes de France, Paris, Lyon, Marseille, Toulouse, Bordeaux et Nantes. Dès 1905, le parcours évolue, et l’avant-dernière étape, remportée par le Béarnais Jean-Baptiste Dortignacq, arrive à Caen. Le même Dortignacq s’adjuge également la dernière étape, Caen-Paris, mais la victoire finale au classement général revient à Louis Trousselier. Seront ensuite honorés Cherbourg et Le Havre (1911), puis Dieppe (1927)…

Ce monument sportif national effectue cette année un bon crochet par notre région, avec une arrivée à Rouen le 8 juillet, après un parcours accidenté (2050 mètres de dénivelé positif), un contre-la-montre à Caen le 9 – millénaire de la ville oblige –, et une nouvelle étape très accidentée, Bayeux-Vire (3550 mètres de dénivelé). Comme quoi il n’est pas forcément nécessaire d’aller pédaler du côté de l’Alpes d’Huez ou du Tourmalet pour accumuler de l’acide lactique dans les mollets.

Et en Normandie, lorsque l’on parle cyclisme, un nom revient constamment : Jacques Anquetil. Peu de noms aussi normands que celui-ci, qui nous vient tout droit du norrois, la langue des anciens Scandinaves. « Maître Jacques », comme on le surnommait dans le peloton, c’est un palmarès long comme le bras : cinq Tours, deux Giro (Tour d’Italie), une Vuelta (Tour d’Espagne), le record du monde de l’heure… Une exposition est consacrée à Rouen jusqu’au 26 juillet à ce natif de Mont-Saint-Aignan.

Informations pratiques : Exposition Jacques Anquetil, itinéraire d’un coureur de légende, tous les jours, de 8 h 30 à 17 h. Hôtel de ville – 2, Place du Général-de-Gaulle, 76000 Rouen.